Lettre de Noël 2014

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C’est Noël, voici le signe qui nous est donné : « Vous trouverez un enfant…. »
Peut-être cet enfant pleure t’il ! Parce qu’il a faim, parce qu’il est malade, parce qu’il n’a plus ses parents…En ces jours de Noël, des enfants pleurent et ces pleurs nous bousculent. Dans un monde qui jette chaque jour des tonnes de nourriture et de médicaments, il y a des enfants qui meurent de faim et de maladies, qui pourtant, pourraient être facilement soignées.

C’est Noël, voici le signe qui nous est donné : « Vous trouverez un enfant…. »
Regardons un instant ce qui se passe à quelques heures d’avion d’ici, ces enfants qui vivent sans dignité, sans espoir, parfois maltraités, tenus en esclavage ou trainant dans les rues. Comme s’ils étaient à des siècles de distance ou dans un autre monde.
Devant le dénuement de la crèche, pensons à ces enfants qui vivent encore à notre époque dans le même dénuement qu’il y a 2000 ans, sans eau, sans électricité, sans toit, sans hygiène, avec une mortalité infantile importante ; une vraie pauvreté…
C’est Noël, voici le signe qui nous est donné : « Vous trouverez un enfant…. »
Alors comme les rois mages, avec beaucoup d’humilité, apportons l’or (notre cœur), l’encens (notre bonne volonté), et la myrrhe (notre besoin de justice)
Tenons nous à leurs cotés, pour les écouter, les protéger, les regarder avec compassion et miséricorde. Marchons…Levons la tête vers l’étoile, suivons cette lumière qui brille au fond de nos cœurs pour que notre monde soit moins injuste, plus humain. Le Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde disait :
La misère n’est pas une fatalité…parce qu’elle est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire
L’Afrique reste un parent pauvre dont on se sert comme d’un esclave. On continue d’exploiter ses richesses, et la corruption est entretenue par les pays riches.
En Guinée, les enfants qui souffrent du manque de tout sont, comme poursuivis par une guigne persistante, confrontés aux dangers du virus Ebola. Cette maladie est très contagieuse et du coup très médiatisée. Elle ne nous fera pas oublier pour autant les autres maladies, comme le choléra, la typhoïde, la lèpre et surtout le palu qui tue plus de 2000 enfants chaque jour en Afrique, dans une quasi totale indifférence. Les conséquences économiques de cette maladie pourraient être très lourdes pour ce pays déjà fragilisé.

Cette année nous sommes allés 4 fois sur le terrain pour visiter nos 42 enfants qui vivent dans 4 foyers dans une ambiance familiale. Une mission en mars s’est effectuée avec ma fille Julie, infirmière, et notre travail a été particulièrement axé sur la santé et la prévention des maladies. Nous avons fait les bilans de santé aux enfants fragiles, qui ont le palu ou la typhoïde. Le coût d’un bon bilan de santé avec le traitement varie de 50 à 100 euros, alors que le salaire moyen est de un à deux €uro par jour. Nous avons fait aussi des bilans ophtalmo avec prescriptions de lunettes pour certains.
Et puis, il y a tous les Enfants que nous rencontrons ; il y a tellement d’urgences tous les jours. Il faut aller au plus pressé.
Depuis 5 ans, on aide également des femmes seules avec des enfants : avec un petit pécule, les femmes ont un petit commerce qui les aide à nourrir leurs enfants et à les scolariser. C’est vraiment une satisfaction de secourir ces femmes très courageuses, nous en voyons les fruits aujourd’hui, et cela nous encourage.
Le virus Ebola n’a pas altéré les résultats scolaires de nos enfants : 4 jeunes guinéens ont obtenu un diplôme universitaire, 3 filles ont obtenus le baccalauréat et 3 enfants ont eu leur brevet. Ces résultats sont les vôtres, chers adhérents et donateurs, car c’est bien grâce à vous que notre mission peut continuer. Avec cette éducation, les jeunes sortent de la misère et peuvent sensibiliser la population au danger et à la prévention de la maladie Ebola.

Extrait de la chanson de Dominique Dimey :

Tous, aller à l´école
C´est le droit des enfants,
Obtenir la parole
C´est le droit des enfants,
Manger tous à sa faim
Ne plus tendre la main
C´est le droit des enfants,
Grandir sans avoir peur.
Je suis né dans un pays
Où je mange quand je veux
Où je grandis heureux
Mais toi tu cours après la vie
Pour de l´eau, pour du riz
Malgré tout, tu souris.

Seule l’éducation posera un fondement suffisamment solide pour un meilleur lendemain.

La providence jalonne notre route et elle a de multiples visages, elle a vos visages et votre confiante générosité. MERCI !

Un signe nous a été donné, nous avons trouvé l’Enfant …

Joyeux Noël à tous

Brigitte Ferquel et tous les membres de l’Association
Guinée Orphelinat

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